MARS, AVRIL, MAI, INDIQUENT LES GUIDES, S’AGISSANT DE SA FLORAISON. NOUS AVONS RENCONTRÉ LA LATHRÉE CLANDESTINE, PLANTE ASSEZ RARE, LE 21 AVRIL 2021 PRÈS DU RUISSEAU LA TABERGE, SUR UN CHEMIN DE RANDONNEE TRAVERSANT LA COMMUNE BRETONNE DE SAINTE-ANNE-SUR-VILAINE.
« Tu vas voir, ce parcours sympa fait partie du « Circuit des Palis », indique mon guide Rémy Martin, récent habitant de Sainte-Anne sur Vilaine. « Cela commence juste au coin du jardin ». C’est un chemin creux et ombragé longeant parfois des vergers de pommiers et de cerisiers, nuages de fleurs roses ou blanches survolant des tapis d’herbes hautes et grasses.
Pissenlits, boutons d’or, primevères élevées ou officinales, violettes des bois et pervenches illuminent les talus. Par places fleurissent aussi l’alliaire officinale et la cardamine des prés. Des touffes de colza, proviennent sans doute de quelques graines empruntées par le vent lors des semailles. De l’autre côté des haies des mers jaunes ondulent irradiées de soleil sous l’azur limpide. Au détour du chemin, un petit pont franchit la Taberge (petit affluent de la Vilaine) et, surprise ! Durant trois ou quatre mètres, une colonie foisonnante de «pétales» violets semblant sortir directement du sol, borde le sentier.
UNE BELLE RENCONTRE

Sauf au hasard de nos lectures d’ouvrages spécialisés (voir chapitre livres et liens) nous n’avons jamais rien vu de semblable. La consultation de Plantnet.com nous informe qu’il s’agit là de la Lathrée Clandestine. Au retour, les guides indiquent et que, tout au moins en France, c’est une chance bien rare d’avoir rencontré cette surprenante plante de la famille des orobranchaceae. La Lathrée Clandestine pousse aussi en Belgique et aux Pays–bas ou elle n’était pas endémique, et serait nettement plus présente en Angleterre où elle à été cultivée pour ornementer les jardins. De là elle a aussi été introduite en Nouvelle Zélande ou elle était inconnue.
PARASITE SANS CHLOROPHYLLE (Holoparasite)
En effet, si elle peut être commune —très— localement, elle est surtout présente dans un grand tiers ouest, centre ouest, et sud-ouest de la France et en Auvergne dans la vallée de la Sioule. Elle y apprécie les bords de rivières humides, ombragés et très frais ou les crues de l’hiver déposent régulièrement des alluvions riches en nutriments.

Racines de saules, peupliers frênes ou aulnes, noisetiers… Totalement dépourvue de chlorophylle, Lathraea clandestina se nourrit en majeure partie de la sève d’autres végétaux. Pour ce faire, les extrémités de ses racines sont équipées de suçoirs ! À partir de la fin mai ou du début de juin, selon les sites, avant de sécher sa partie aérienne disparaitra sous la végétation environnante. La plante expulse ses graines assez loins et elles peuvent être transportées ailleurs lors de nouvelles crues. Pour peu qu’elles soient déposées en un lieu propice, une nouvelle touffe prendra naissance, mais il faudra 10 ans pour en apercevoir les premières fleurs.
LIVRES ET LIENS
Pour documenter nos photos et compléter nos observations nous avons consulté plusieurs sites et ouvrages dont les informations se recoupent.
LIVRE
L’indispensable guide de l’amoureux des fleurs sauvages : Éditions BELIN
LIENS WEB
https ://www.zoom-nature.fr/la-clandestine-cache-bien-son-jeu/Un article très complet et bien illustré à lire absolument si l’on souhaite aller au delà de la simple découverte que nous proposons.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Lathraea_clandestina
Complète et recoupe le précédent.
Pl@ntnet : Ce site contributif, accessible via une application pour smartphone, nous à permis de connaître in situ le nom de la Lathrée pour effectuer des recherches ultérieures.